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3.5 Agriculture

Started by Thomas DIPPE in Plan Climat-Air-Énergie Territorial / CC Dourdannais en Hurepoix September 12, 2019 4:05 PM

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Il est prévu par le scénario AMS une réduction des consommations énergétiques du secteur de l’agriculture de 49% (soit 4,5 GWh) à horizon 2030 et une stabilisation de celles-ci à horizon 2050 par rapport à 2012 (année de référence de la LTECV) ; et de réduire les émissions de GES de 28% (soit 2,5 kteqCO2) à horizon 2030 et de 48% (soit 4,1 kteqCO2) à horizon 2050 par rapport à 1990.

 

L’atteinte de ces objectifs de réduction des consommations énergétiques à horizon 2030 reposent sur des hypothèses d’évolution concernant les pratiques alimentaires et les pratiques agricoles.

Concernant l’évolution des pratiques alimentaires celles-ci concernent la quantité et le type de produits consommés (ajustement général des régimes alimentaires baisse notable de la consommation de produits carnés) et modes de consommations alimentaires (repas consommés hors du domicile). Les enjeux sont donc importants pour les lieux de restauration collective (car la population est dite « captive » avec un fort potentiel pour faire évoluer les pratiques alimentaires) et pour la baisse de gaspillage alimentaire. Il est aussi mis en avant une recherche de plus en plus importante par le consommateur de produits « durables » : démocratisation des produits issus de l’agriculture biologique, valorisation des produits « locaux » ou mettant en avant des labels spécifiques, prise en compte de la saisonnalité des produits, etc.

Concernant les pratiques agricoles, il est pris en compte le développement des systèmes « biologiques » et « agroécologiques » (telle que l’agriculture de conservation) qui permettent de maintenir un niveau de production élevé mais avec un impact réduit sur l’environnement et de préserver la qualité des sols. Les systèmes de cultures ont un impact direct sur la consommation de carburant et sur l’utilisation d’intrants de plus en plus énergivores.

Il est donc considéré dans ce scénario des gains énergétiques liées à une évolution rapide des pratiques agricoles, à une amélioration de l’enveloppe et des systèmes de chauffage des bâtiments d’élevages, à une meilleure gestion de la fertilisation azotée et à une baisse de la consommation des engins agricoles (conduite économe, évolutions technologiques et des pratiques, etc.)

  • En intégrant l’ensemble de ces hypothèses la consommation énergétique attendue du secteur de l’agriculture pour 2030 est de 4,7 GWh, soit une baisse totale de 25% par rapport à 2015.

 

Concernant les objectifs de réduction des consommations énergétiques à horizon 2050 il est envisagé un approfondissement des hypothèses énoncées pour l’horizon 2030 : modification de « l’assiette alimentaire », réduction des gaspillages, apports organiques en substitution d’engrais de synthèse, travail du sol et développement de cultures associées, réduction des consommations des bâtiments, etc. Il est aussi considéré à cet échéance une assez forte augmentation de la méthanisation, entrainant une légère surconsommation d’énergie.

  • En intégrant l’ensemble de ces hypothèses la consommation énergétique attendue du secteur de l’agriculture pour 2050 est de 4,7 GWh, soit un volume identique à celui de 2030 et une baisse totale de 25% par rapport à 2015.

La part des consommations énergétiques du secteur de l’agriculture sur l’ensemble des consommations énergétiques passerait de 1,4% en 2015 à 1,3% en 2030 et 2% en 2050.

 

Les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole sont principalement liées à l’élevage et à la fertilisation azotée. La mise en place de pratiques agroécologiques, moins émettrices de GES (agricultures biologiques, optimisation de l’azote, cultures de légumineuses, etc.) couplée à une demande croissante de la part du consommateur pour des produits qualitatifs et plus respectueux de l’environnement contribueront à réduire l’impact carbone de ce secteur. Il est également considéré dans ce scénario une forte limite à l’artificialisation du sol (diviser par deux le rythme d’artificialisation d’ici 2030) pour pérenniser la capacité du territoire à stocker du carbone. Enfin, il est aussi pris en compte l’utilisation d’engins agricoles moins consommateurs d’énergies fossiles. Ainsi, il est envisagé d’atteindre un volume d’émission de GES de 6,2 kteqCO2 en 2030 (soit une baisse de 23% par rapport à 2015) et de 4,6 kteqCO2 en 2050 (-43% par rapport à 2015).

 

Concernant la qualité de l’air, il est prévu dans le scénario AMS une légère baisse des émissions d’ammoniac (NH3) mais surtout des effets plus marqués sur les particules primaires (PM10 et PM2.5) par la limitation, par des pratiques agroécologiques, des grands travaux de préparation du sol et de labour nécessitant des passages nombreux d’engins agricoles. Néanmoins, ces effets sont très dépendants des conditions météorologiques futures.