Le diagnostic territorial a identifié un potentiel de développement pour chacune des énergies renouvelables. Celui-ci a permis d’identifier des procédés et des secteurs particulièrement favorables sur le territoire de la CCDH :
- L’énergie solaire photovoltaïque et thermique par sa souplesse, sa facilité d’installation et les capacités actuelles de raccordement au réseau, malgré un ensoleillement annuel relativement réduit,
- Le bois énergie en raison de la forte présence des espaces boisés sur le territoire (pouvant devenir une filière économique importante pour celui-ci) et l’usage déjà bien développé,
- La géothermie très basse énergie via des pompes à chaleur, sur des zones délimitées où le potentiel géothermique de l’aquifère de la craie est important,
- La méthanisation, la valorisation des déchets et la récupération de la chaleur fatale des entreprises industrielles, à condition de mettre en œuvre une politique d’identification et d’accompagnement de celles-ci
Il est prévu par le scénario AMS une de porter la consommation finale d’énergie renouvelable autoproduite sur le territoire à 66,5 GWh par an à horizon 2030. Celle-ci représentera 18,4% de la consommation finale d’énergie. Les énergies renouvelables produites sur la communauté de communes complèteront les énergies renouvelables consommées localement mais produites sur d’autres territoires, par exemple pour la valorisation énergétique des déchets.
Concernant l’énergie solaire, considérant la hausse future des coûts de l’électricité et l’évolution des rendements des technologies, il est envisagé dans le scénario AMS la multiplication par 5 du nombre « d’unité de production » photovoltaïque à horizon 2030, soit environ 500 bâtiments couverts pour une production électrique totale de 1500 MWh (1,5 GWh) par an. Sont notamment visés les logements individuels et les bâtiments tertiaires et industriels. Cependant, de nombreuses parties du territoire étant concernées par un périmètre protégé par l’architecte des bâtiments de France cela limite les possibilités de développement du photovoltaïque.
En lien avec le syndicat mixte énergie départemental, il sera considéré l’opportunité de l’installation sur le territoire d’une centrale solaire (« ferme solaire ») photovoltaïque produisant au minimum 20 GWh par an.
La production d’énergie liée à l’utilisation du bois énergie est estimée pour 2030 à 39,6 GWh. Celle-ci correspond à l’utilisation en 2015 (23 GWh) complétée par la substitution de la consommation du chauffage au fioul actuelle (16,6 GWh) du secteur résidentiel par un mode de chauffage au bois énergie. Il est important de noter que le potentiel de production estimé de cette forme d’énergie (« récolte théorique » du bois énergie de 8203 tonnes/an) est de 32 GWh/an et qu’à condition de développer une logique de « circuit court », celle-ci pourra répondre à une bonne partie du besoin local.
Pour la géothermie superficielle, il est pris en compte pour 2030 la mise en place de 200 systèmes de pompes à chaleur géothermiques sur des logements individuels permettant la production d’environ 1000 MWh (1 GWh) par an de chaleur.
Concernant la production de gaz vert il est considéré l’installation d’une unité de méthanisation agricole sur le territoire de la CCDH à horizon 2030. Celle-ci permettra une production potentielle d’environ 12 GWh par an.
Bien que non détaillé ici, le scénario AMS a également vocation à soutenir l’émergence et le développement d’autres formes d’énergie renouvelable sur le territoire telle que la chaleur fatale, la production de chaleur solaire, etc. Ainsi, il a pour objectif d’étudier plus précisément le potentiel de chacune à une échelle fine.
Enfin, sans intégrer de chiffrage précis, le scénario AMS prend en compte l’extension du réseau de chaleur de Dourdan aux futurs projets de constructions et réhabilitations à proximité (notamment sur le secteur « Puits-des-Champs ») avec, dans la mesure du possible, une utilisation des énergies renouvelables pour son alimentation à moyen terme (gaz issu de la méthanisation agricole ou biomasse bois énergie).