Il est prévu par le scénario AMS une réduction des consommations énergétiques du secteur de l’industrie de 46% (soit 10,7 GWh) à horizon 2030 et une réduction de 61% (soit 13,9 GWh) à horizon 2050 par rapport à 2012 (année de référence de la LTECV) ; et de réduire les émissions de GES de 43% (soit 1,3 kteqCO2) à horizon 2030 et de 54% (soit 1,6 kteqCO2) à horizon 2050 par rapport à 1990.
L’atteinte des objectifs de réduction des consommations énergétiques en 2030 pour le secteur de l’industrie repose sur des trois types d’actions d’efficacité énergétique décrite dans l’exercice de prospective de l’ADEME « vision 2030 – 2050 » : des actions organisationnelles (permettant notamment 10% de gain pour les établissements consommateurs de moins de 5 GWh), des actions technologiques par l’investissement dans des solutions éprouvées et des actions technologiques par l’investissement dans des solutions innovantes. En croisant les gains potentiels par secteur industriel avec leur répartition actuelle sur la CCDH (notamment pour la chimie et la fabrication d’équipement relativement bien représentés) il est possible d’estimer les trajectoires de réduction des consommations énergétiques.
Il est considéré dans la projection un nombre d’emploi du secteur de l’industrie stable en valeur (malgré une hausse de la population) traduisant une fin du processus de désindustrialisation constatée entre 2005 et 2015. Il est fait l’hypothèse d’une concentration des « nouveaux emplois » liées à la croissance démographique et à l’attractivité du territoire sur le secteur tertiaire.
A l’horizon 2050, concernant la réduction des consommations énergétiques, il a été considéré la poursuite et l’accélération des gains d’efficacité énergétique dans les procédés industriels suivant la même démarche que pour l’horizon 2030. De plus, il est également pris en compte la reconduction de l’hypothèse de la stabilisation du nombre d’emplois industriels sur le territoire.
La part des consommations énergétiques du secteur industriel dans l’ensemble des consommations énergétiques passera donc de 2,9% en 2015 à 3,4% en 2030 et 3,8% en 2050.
S’agissant des émissions des gaz à effet de serre, bien qu’il soit prévu une importante réduction du secteur de l’industrie, celles-ci sont relativement moins importantes que pour les autres secteurs étudiés précédemment. Il est fait l’hypothèse dans le scénario AMS, et comme prévu dans la SNBC, que le secteur recoure à des ruptures technologiques et des ressources décarbonées dans les procédés industriels en complément des mesures visant à renforcer l’efficacité énergétique. Avec ces mesures il est prévu d’atteindre 1,6 kteqCO2 à horizon 2030 et 1,3 kteqCO2 à horizon 2050 soit une baisse respective de 38% et 50% par rapport à 2015.
Concernant la qualité de l’air et les émissions de polluants atmosphériques, en considérant la typologie des industries présentes sur le territoire de la communauté de communes et les procédés industriels qui s’y rapportent (notamment ceux liés à la peinture, au vernis ou à l’imprimerie), il est possible d’envisager une baisse assez modérée des émissions des composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) en 2030 (polluants constituant la principale source du secteur en 2015).