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Un petit état de mes réflexions et questionnements...

Started by Greg in Réseau de pédagogies radicales February 8, 2019 8:07 PM

Salut tout le monde,

cela fait plusieurs jours que j'essaye de formuler mes questionnements, les échanges suite à la publication par Arthur sur le site Q2C de son texte m'ont remotivé.

Dans un précédent message Gauthier avait repris une critique des limites de l'éducation nouvelle et de la pédagogie Freinet, qui ont été détournées de leur projet émancipateur (je cite de mémoire, j'essaye de ne pas trop schématiser). C'est une critique qu'il faut porter mais peut-être avec de la nuance pour éviter des contresens ou des impasses.

- En ce qui concerne la récupération libérale, elle n'est pas nouvelle, globalement l'éducation nouvelle ne se définit pas comme un mouvement révolutionnaire, elle promeut une autre éducation pour que l'horreur de la 1re Guerre mondiale ne se reproduise plus (sur l'éducation nouvelle, voir le documentaire Révolution école qui aborde la question d’un point de vue assez politique). Mais le mouvement a été impulsé bien avant, ainsi la 1re école qui se revendique des pédagogies actives c'est l’École des Roches (1899) destinée à l'élite la plus fortunée (établissement qui existe toujours). Ce détournement n'est donc pas une nouveauté. D'une certaine manière on pourrait dire que c'est même un hommage à ces pratiques puisque les dominants veulent se les réserver… Freinet, assez vite, prend ses distances avec l'éducation nouvelle et ce n'est en tout cas pas dans cette mouvance qu'il espère un changement révolutionnaire mais bien dans le mouvement syndical (les congrès de la CEL se déroulent la veille des congrès syndicaux, dans la même ville). Aujourd'hui encore, la récupération des méthodes actives reste dans un cadre social très élitiste, il n'en est guère trop question dans l'école publique (excepté Freinet), c'est un point que nous devons avoir en tête. On peut défendre l'idée que ces pratiques sont en phase avec le libéralisme (ce qu’à titre perso je ne pense pas, j'expliquerai plus bas) mais pour l'instant le pouvoir libéral n’est pas du tout dans une diffusion de masse de ces pratiques et ce n’est pas le "modèle" qu'il voudrait nous faire suivre. Quoi qu'on en pense, les pédagogies coopératives, les modes comme la classe inversée, sont des pratiques aujourd'hui ultraminoritaires et trop se focaliser dessus risque de nous faire passer à côté d'autres combats (je pense à l'instrumentalisation des neurosciences par exemple qui est l’orientation dominante aujourd’hui, avec la tendance à une régression réactionnaire, les 2 pouvant aller de pair)

- 2e point que je cite encore de mémoire, ce serait que les outils, les techniques n'ont pas de sens en elles-mêmes, qu'on peut faire du Freinet dans une perspective inégalitaire et du traditionnel dans une perspective émancipatrice. Là je crois que j'ai un désaccord et un questionnement sur les pédagogies radicales. Le conseil, quand il est organisé de manière démocratique est en lui-même un choix politique, celui de mettre en place les conditions de la possibilité d'une parole des élèves. Que cette parole puisse être discriminatoire, c'est une réalité, comme dans nos réunions syndicales, mais cela ne doit pas conduire à minimiser la portée de ce dispositif. Inversement, une pédagogie traditionnelle, descendante est en soi un dispositif oppressif, que le contenu parle de révolution ou d’oppression ne change pas fondamentalement la structure de pensée que ce dispositif induit, c’est la forme traditionnelle du catéchisme (y compris dans la version questions/réponses). Une autre illustration de la portée des dispositifs pédagogiques est l'enseignement mutuel mis en place par la bourgeoisie au début du 19e siècle pour éduquer le peuple à moindre coût et de manière standardisée. Très vite, ses propres initiateurs vont s'opposer farouchement à son développement (Guizot) parce que la forme même de l'enseignement mutuel remet en question l'autorité (de façon implicite). C'est bien le dispositif, l'outil, qui porte ici un potentiel émancipateur même « malgré lui ». D'ailleurs l'enseignement simultané sera finalement imposé bien que plus coûteux et moins efficace (cf. les travaux d'Anne Querrien). je pense que les réflexions autour des pédagogies critiques devraient aborder cette question de manière approfondie. J'en profite pour glisser un témoignage qui illustre cette réflexion. Avec Jacqueline, je co-anime 1 heure avec des 6e au CDI pour un temps de texte libre et de lecture libre (donc dans une logique Freinet). Vendredi dernier, après la lecture je prends un petit groupe pour qu'ils échangent entre eux. Ont émergé 2 sujets : l'homosexualité féminine au collège et, après la lecture d'un article sur "le top 10 des personnalités préférées des ados" la question de pourquoi il n'y avait aucune femme dans ce top 10… Ces échanges, ces réflexions sont nées du dispositif pédagogique qui les a permis. Si nous avions été dans un cours magistral, avec une série d'exercices de grammaire, ou une dictée, ou autre chose, ces paroles auraient-elles émergé ? Supposons que les mêmes sujets soient abordés en classe, en EMS par exemple. Le prof déroule son cours, en prévision bien entendu d’une future évaluation… je me demande si la parole aurait été la même et surtout si l’écoute sur un sujet imposé de manière surplombante aurait été saisie par les élèves avec le même intérêt. Je pense aussi à la manière dont Irène organise ses interventions, quand elle fait mettre tout le monde en cercle, elle casse bien le dispositif habituel et sans même parler, porte un discours pédagogique de rupture.

Du coup mon questionnement est le suivant : on a parfois l'impression que la pédagogie critique, qui place la réflexion sur les discriminations au centre pourrait s'adapter à toutes les formes de transmission (tradi ou actives), elle serait en quelque sorte "surplombante" et je peux faire de la pédagogie Freinet radicale, mais aussi de la pédagogie explicite radicale, de la pédagogie traditionnelle radicale et pourquoi pas de la pédagogie Montessori radicale… C'est parfois le sentiment qu'on a un peu… il faudrait je pense clarifier ces choses, la pédagogie étant une « théorie pratique », il faut que le volant pratique soit mis au même niveau que le volant théorique, c’est-à-dire en posant la question de la forme (de classe, d'école, des activités) retenue. Il y a chez Freire l'opposition bancaire/dialogique c'est à mon avis ce sur quoi il faut insister (et Irène l'a fait dans un texte récent)



- 3e point : on reprend souvent l'idée que le néo-libéralisme serait en phase avec les pédagogies actives, que cela correspondrait à sa vision de la société. Là aussi je crois qu'il faudrait creuser davantage. Les références sont souvent les mêmes : Laval, Hirtt et Boltanski. En ce qui concerne les 2 premiers ils ont beaucoup évolué sur ces positions, il est intéressant par exemple de lire les textes de Hirtt des années 90 et ceux d'aujourd'hui… idem pour Laval. Quant à Boltanski, je ne connais pas son évolution. Mais son concept de "critique artiste" me laisse perplexe. Déjà parce qu'il est repris par beaucoup de réactionnaires (du type Polony, Michéa, Le Goff ) qui ne se rangent pas pour autant dans le camp de la critique ouvrière ou sociale… Mais surtout ce n'est pas à une évolution "libertaire" de l'éducation à laquelle nous assistons aujourd'hui ! Je crois que cette erreur d'analyse tient probablement à une erreur de définition du néo-libéralisme. Les travaux aujourd'hui se multiplient et sont très instructifs (je pense à Grégoire Chamayou La société ingouvernable, une généalogie du libéralisme autoritaire, Barbara Stiegler Il faut s'adapter, ou Jérémy Perrin Libéral-réac, les racines réactionnaires du néolibéralisme"…). Pour être crédible, notre critique du capitalisme doit être en mesure d'identifier clairement les enjeux : le néo-libéralisme n'est pas le libéralisme (qui avait un double versant politique et économique), ni l'ultra-libéralisme (qui vise la suppression de L’État et la déréglementation totale) le néolibéralisme s'accommode tout à fait d'une dimension autoritaire, il n'est pas en soi pro-démocratique (et c'est aussi vrai en matière d'éducation). Nous en avons un exemple assez clair avec Blanquer : c'est la science, les élites et les experts qui doivent définir ce qu'est la pédagogie et ça ne va vraiment pas dans une direction "active". Le néo-libéralisme est un "anti-pédagogisme"…

Bref, j’ai mêlé plein de choses différentes, mais je serais assez curieux d’avoir vos retours pour approfondir mes réflexions…

Greg


February 8, 2019 10:12 PM

Merci Greg pour ces éléments de réflexion,

je pense effectivement qu'il faut qu'on approfondisse la discussion.

Je vais reprendre point par point:

- Concernant le néolibéralisme:

- Les pratiques pédagogiques nouvelles recouvrent dès le début des tendances ambivalentes avec par exemple Herbert Spencer et l'école des Roches entre autres. Donc je suis d'accord sur le fait que les tendances libérales économiquement ne datent pas d'aujourd'hui. Je l'ai d'ailleurs souligné dans plusieurs textes. 

- Sur Boltanski/Michea: Ils n'ont pas la même position. Boltanski ne critique pas en soi la "critique artiste". Il pense que le problème vient de la disjonction entre critique artiste et critique sociale après mai 68.

- Je me méfie des visions trop binaires et univalentes. En général, je constate que lorsque l'on a du mal à saisir un phénomène c'est qu'il a une nature ambivalente.

En ce qui concerne le patronat néolibéral actuel, son rapport aux pédagogies est ambivalent:

- des pédagogies technicistes et behavoristes pour les emplois d'exécutants. 

- des pédagogies nouvelles pour la classe créative.  Il y a une différence avec le passé, c'est que la diffusion de ces pédagogies est plus large avec les cadres et professions intellectuels (environ 15% de la population). On est plus exactement dans la même configuration qu'à l'époque de l'école des roches. Cf. le succès de Maria Montessori dans les Nature et Découverte. Il me semble que tu oublies en dehors de l'école publique, la pédagogisation du temps de loisir par les classes moyennes supérieures.

(voir par exemple contribution du MEDEF à la refondation de l'école. Nico Hirtt souligne également cette ambivalence du patronat)

De manière général, le néolibéralisme doit à mon avis être analysé en lien avec le techno-libéralisme aussi bien en ce qui concerne les pédagogies technicistes d'inspiration behavoristes que les pédagogies alternatives techno-scientifiques (les "hyperpédagos de Merieux). 


- Concernant les techniques: 

Je ne pense pas effectivement qu'une technique suffise à définir une pratique émancipatrice en dehors de la finalité qui lui donne un sens. Cela veut dire qu'effectivement je pense que l'on peut utiliser des pratiques horizontales, considérées comme libertaires, pour former des compétences entrepreneuriales dans le cadre d'un management de type "entreprise libéré".

En revanche, je ne pense pas que les pratiques pédagogiques traditionnelles peuvent être utilisées pour émanciper. Cela a effectivement à voir avec la distinction entre pédagogie bancaire et pédagogie radicale. Néanmoins, je pense que "bancaire" chez Freire a un sens philosophique plus profond que "transmissif". Je pense que cela veut dire que pour viser la lutte contre la deshumanisation de l'être humain, il n'est pas possible de mettre en oeuvre des pratiques deshumanisantes.

Il y a un autre point que je reproche aux gens qui utilisent des pédagogies nouvelles aujourd'hui, c'est qu'ils se soucient surtout de savoir si cela augmente l'autonomie, la coopération et la créativité... plus que de savoir si cela lutte contre les rapports sociaux de pouvoir. Je pense qu'il faut juger les pratiques à l'aune d'une finalité d'émancipation. Pour cela, il faut observer avec par exemple des grilles d'observation ethnographique les effets de ces pratiques et ne pas se contenter de convictions personnelles alimentées seulement par nos croyances en telle ou telle pratique...

Je vais prendre le cas de la pédagogie explicite canadienne. Je l'ai bien étudié et je l'ai fait en essayant de ne pas avoir de jugement préconçu. Cela m'a pris du temps à me faire une idée claire. J'ai fini par comprendre que le problème, c'est que les méthodes dit scientifiquement efficaces, même si elles visent à lutter contre les inégalités sociales, ne peuvent pas faire abstraction d'une reflexion ethique.

J'ai montré dans un texte récent que le fait de dire comme le fait la pédagogie explicite canadienne que pour gérer une classe, il faut mettre un garçon/ une fille parce que c'est efficace. (Ce que d'ailleurs font beaucoup de prof). C'est une attitude qui pose un problème ethique. En effet, on utilise les filles comme instrument de gestion de classe et on est donc dans la déshumanisation que dénonce Paulo Freire. 

En conclusion pour résumer mes positions: 

a) Je pense que le néolibéralisme actuel possède des tendances ambivalentes: donc il recherche pour moi à la fois des pédagogies traditionnelles et des pédagogies alternatives (hyperpédagos)

b) Je pense également que les techniques à elles seules ne permettent pas de définir une pédagogie émancipatrice: a) des pratiques vues comme libertaires peuvent être utilisées à des fins néolibérales b) des pratiques vues comme libertaires peuvent reproduire des rapports sociaux de genre, de classe sociale... Ce qui veut dire qu'il faut vraiment observer empiriquement les pratiques pour voir leurs effets réels et pas se contenter de nos croyances dogmatiques dans les bienfaits de telle ou telle pratique pédagogique. 

c) Mais a contrario, effectivement, je ne pense pas que n'importe quelle pratique peut être émancipatrice si la fin est émancipatrice: la lutte pour l'humanisation de l'être humain ne peut être effectuée que par des pratiques qui le traite comme un sujet et non pas comme un objet, comme une machine à apprendre. 

Pour le dire encore plus clairement, je suis d'accord avec toi que les pratiques pédagogiques traditionnelles et autoritaires ne sont pas émancipatrices, mais je ne suis pas d'accord sur le fait qu'il suffit de mettre en oeuvre des pratiques en apparence libertaires pour être dans l'émancipation...

à bientôt,

irene


February 16, 2019 6:56 PM

Salut,

Je m'excuse, je n'ai pas vu cette discussion, il doit y avoir un problème avec mes notifications, c'est Irène que j'ai vue aujourd'hui qui m'a parlée de ce sujet ouvert par Greg. Merci Greg et Irène pour ces échanges, je vais prendre le temps de lire vos messages et tenter aussi d'y contribuer.

Gauthier

February 20, 2019 5:47 PM

Salut,

Quelques réflexions par rapport aux questionnements de Greg :

"Pour l'instant le pouvoir libéral n’est pas du tout dans une diffusion de masse de ces pratiques et ce n’est pas le "modèle" qu'il voudrait nous faire suivre"

 Le pouvoir libéral est difficile à comprendre car il a des orientations multiples et contradictoires et je m'y perds. J'ai l'impression que sous le gouvernement socialiste dont la Loi de Refondation était soutenue par le MEDEF, il y a avait un projet de démocratiser les techniques coopératives en lien avec les besoins de l'économie de la connaissance : « Le niveau global des compétences des élèves formés en France doit être amélioré pour parvenir à davantage de justice dans la réussite scolaire et pour pouvoir inscrire le pays sur une trajectoire de croissance structurelle forte dans une économie de la connaissance internationale » (Loi de refondation). Le gouvernement socialiste a fait la promotion de guide genre Memento de la coopération, etc. L'OCDE pointe régulièrement le fait que les élèves français ne sachent pas coopérer en entreprise. Les EPI qui ont été présentés comme une avancée pédagogique et soutenues comme tels par la majorité des mouvements pédagogiques ont comme finalité explicite l'acquisition des compétences transversales (sorte de graal du patronat comme l'Institut de l'Entreprise en lien avec l'employabilité). Leur assouplissement par Blanquer a fait hurler l'OCDE ! Je précise que je n'ai rien contre l'interdisciplinarité, j'en fait ! Mais j'ai conscience que c'est promu (ou que ça a été promu) car en lien avec des finalités libérales. Aujourd'hui, Blanquer n'est pas dans cette logique de massification des pratiques coopératives. On retrouve ici une opposition dans le camp libéral entre les réactionnaires et les néolibéraux. Je pense que c'est une perte de temps que de prendre partie dans leurs conflits internes.

"2e point que je cite encore de mémoire, ce serait que les outils, les techniques n'ont pas de sens en elles-mêmes, qu'on peut faire du Freinet dans une perspective inégalitaire et du traditionnel dans une perspective émancipatrice".

Je ne sais pas si tu parles de ce que moi j'ai écrit car je ne pense pas que l'on puisse faire du traditionnel dans une perspectives émancipatrice. Par contre, des techniques Freinet de manière inégalitaire oui. Dans l'exemple que tu cites, vous utilisez une technique Freinet qui est celle du texte libre. Ce qui m'intéresse c'est la place de l'enseignant.

- Dans les "pédagogies coopératives", vous auriez uniquement dérouler votre leçon de grammaire et valider les compétences grammaticales. On peut dès lors prétendre s'appuyer sur Paulo Freire en citant hors contexte cette célèbre phrase : "Personne ne s'éduque seul, personne n'éduque autrui, les hommes s'éduquent ensemble par l'intermédiaire du monde".

-  Dans les pédagogies critiques (et dans l'optique de Freinet à l'origine) : vous mettez les élèves au défi, vous faîtes remarquer qu'il y a un déséquilibre de genre, vous tentez de faire réfléchir les élèves au pourquoi de ce déséquilibre, vous pouvez les encourager à chercher à rompre ce déséquilibre, etc. Et vous pouvez également dérouler une leçon de grammaire. Ici, le texte libre a servi à combiner des savoirs académiques et du savoir émancipateur. C'est exactement le sens de cette phrase de Freire qui fonctionne en miroir : "Personne ne s'éduque seul, personne n'éduque autrui, les hommes s'éduquent ensemble par l'intermédiaire du monde" ; Personne ne se libère seul, personne ne libère autrui, les hommes se libèrent ensemble par l'intermédiaire du monde".

La technique utilisée est la même : le texte libre. Mais dans un cas elle a servi uniquement les compétences et dans l'autre cas elle a conduit les élèves vers un savoir académique et vers réflexion et action contre une inégalité. Ces deux pédagogies n'ont rien à voir et sont diamétralement opposées. 

"Je peux faire de la pédagogie Freinet radicale, mais aussi de la pédagogie explicite radicale, de la pédagogie traditionnelle radicale et pourquoi pas de la pédagogie Montessori radicale"

Non, je ne pense pas car il y a des sortes d'"invariants" chez Paulo Freire qui ont influencé l'ensemble des pédagogies critiques : c'est de travailler à partir de la lecture du monde des élèves et de leurs expériences sociales. Une pédagogie uniquement magistrale ou Montessorienne ne peut pas, n'a pas accès à la vie, à la vision des élèves. Le texte libre de Freinet est un bon outil pour avoir accès à la lecture du monde et aux expériences des élèves qui va servir de base à un travail de conscientisation exactement comme tu le décris dans votre expérience au CDI. Tu as entièrement raison de mon point de vue, un cours magistral sur le genre et sur l'homosexualité n'a pas le même effet sans qu'il ne soit rattaché à la vie des élèves.

Votre expérience au CDI m'a donné envie de vous raconter une expérience un peu similaire qui a émergé aussi grâce à une technique de discussion libre autour de l'actualité (sur un autre fil de discussions).

à très bientôt,


Gauthier

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